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Camp d'Amour pour Chiens jaunes

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3/5

vos avis

7 critiques: 2.61/5

visiteurnote
Cuneyt Arkin 4.25
okinawa 4
TsimShaTsui 4
Manolo 2.5
Phildu62 2.5
Chip E 1.5
Fred30 1


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

L'exploitation à son sommet!

Bamboo house of dolls est un peu le résumé et la quintessence de l'exploitation: des femmes en prison, de la torture, des chefs de camps sadiques, des amours saphiques, de la violence outrancière et gratuite, l'anti-nipponisme et même des poursuites en bagnoles. Seulement, ce qui frappe d'emblée, ce sont les moyens déployés: la production est fastueuse pour un film de femmes en prison: on est loin des homologues européens crapoteux (même les japonais sont battus), Ilsa et autres. La réalisation est soignée et parfois même très stylée. Archi-seventies dans l'âme elle multiplie tous les effets: travellings branlants, zooms frénétiques, caméras portées,... tout y est, c'est presqu'un manifeste. La musique elle aussi apporte sa pierre au film: melant habilement des thèmes made in shaw traditionnels avec des morceaux plus pops, elle est un réussite indéniable, parfaitement en adéquation avec le reste. Lo Lieh ensuite, la star du film, qui joue le héro sans patriotique apporte sa pure gueule cent pour cent charisme brut de décoffrage. Les actrices sont toutes bonnes (pour le genre ca va sans dire! ce n'est pas du niveau Christina Lindberg dans Sex and fury, voila tout!) et l'action va non-stop. Après un introduction faite de gun fights frénétiques, ca continue comme un xième WIP classique, et là on se dit que ca va se gater, que l'ennui pointe son nez. Que nenni! passé la première moitié le film change radicalement, on passe à des poursuites en bagnoles, une chasse à l'homme dans les montagnes pour finir par un carnage généralisé réjouissant, sans que le cotat femmes à poil ou en petite tenue vienne à n'être pas atteint. Complêtement décomplexé dans le style mix des genres, BHOD est un grand moment de cinéma exploitation débridé, sans temps mort, réalisé avec classe, peuplé de pures tronches et parfaitement étonnant. A voir sans aucun doute.

06 octobre 2006
par Cuneyt Arkin


Dévergondées en cavale

Produit « bis » dans la pure tradition du genre, The Bamboo House of Dolls démarrait sous d'appétissants auspices mais ne tient pas vraiment ses promesses en définitive. Si on appréciera l'esthétique brevetée cinéma d'exploitation seventies, scope porté et zooms intempestifs à l'appui, si le tout fait montre d'une complaisance assez jubilatoire dans les scènes de violence (torture à coups de fouet, supplice commis sur une détenue aveugle au moyen d'éclats de vitre, fusillades généreusement arrosées de ketchup et autres joyeusetés du même acabit) et si les quelques plans d'érotisme soft disséminés dans l'intrigue ne sont pas pour déplaire, ces deux ou trois avantages ne suffisent pas à contrebalancer la mollesse générale du traitement. Que l'interprétation et les dialogues s'avèrent d'un niveau médiocre n'entraîne aucune incidence grave (après tout, lesdites faiblesses sont le lot de nombreuses œuvres de ce calibre, toutes époques et nationalités confondues), de même que le fond relativement douteux du film où le Japon en prend pour son grade (combien de productions HK et chinoises ne sont guère tombées dans ce piège ?). Seulement voilà, The Bamboo House of Dolls s'applique à nous faire suivre l'évasion de ces braves demoiselles, ce dont, avouons-le, on se fiche éperdument. Il faut donc endurer pendant des plombes la première – ratée – puis la deuxième fuite des prisonnières qu'accompagnera un Lo Lieh tirant son épingle du jeu et que poursuivra toute l'équipe de bad guys à la tête de la geôle dans une course-poursuite à dormir debout. On se retrouve au bout du compte devant une série B old school pas très palpitante, avec une histoire peu attractive, des longueurs à la pelle (d'autant que la bande dure près de deux heures), des bastons de filles bien nazes et un quota violence/fesse finalement pas assez élevé pour en rattraper les scories. Il n'empêche qu'on a vu bien pire en terme de « women in prison », à l'image de certains délits perpétrés par le tandem Bruno Mattei - Claudio Fragasso, soit la dream team de l'excroissance cinématographique made in Italia. Et puis Tarantino va sûrement un jour ou l'autre claironner son admiration pour ce film, c'est pourquoi on évitera de casser trop de sucre sur son dos...

31 mars 2008
par Chip E


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